Passer au contenu

De la liberté d’expression – 2

Suite à l’écoute de certains propos (que je pense trompeurs), j’ai questionné le pourquoi de mon attachement à une totale liberté d’expression, et à m’interroger sur ce qui pourrait justifier la censure. La protection de l’intérêt général ? Des intérêts privés ? Qui est légitime pour fixer les règles ? Et pour arbitrer ? Confier la responsabilité du tri de l’information à une autorité quelconque est-il raisonnable ?

Le chaos informationnel, ou le chaos tout court, sont ils désirables ? Sont-ils même supportables ? D’où nous vient le besoin d’ordre ? N’est-il pas inhérent à toute société ? L’humain n’est-il pas un être fondamentalement social ? Le chaos est-il soutenable dans le temps ? Ne déboucherait-il pas immanquablement sur un nouvel ordre ? Alors pourquoi préférer un nouvel ordre incertain à celui qui est en place ? N’avons-nous pas ancré en nous un besoin de stabilité et de sécurité qui serait alors la justification ultime de toute règle et de la censure ?

La sauvegarde de la santé (informationnelle) d’une population fragile (crédule) justifie-t-elle que l’on censure certains propos susceptibles de la déstabiliser ? Ou bien peut-on lâcher tout contrôle de l’information et s’en remettre à une forme de sélection naturelle qui au fil du temps rendrait le système entier plus sain et stable, aux prix certes de nombreuses vies ? Et dans cette nouvelle stabilité probable, n’y aurait-il pas forcément de nouvelles règles auxquelles il faudrait se soumettre ?

C’est la question du rapport coût / bénéfice de la liberté d’expression qui se pose, et la réponse appartient à chacun.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.