Le doute m’a empêché d’avancer, et si je me remets à écrire, c’est qu’il s’est suffisamment estompé. Pas totalement toutefois, et je suis toujours prêt à me remettre en question face à de nouvelles informations.
Depuis mars 2020, la censure s’est abattue sur à peu près le monde entier. C’était à la fois pénible à subir et, pour qui prenait un peu de distance, riche en enseignements, notamment :
- La censure ça n’arrive pas qu’aux autres, même nos démocraties ont montré leurs limites en termes de liberté d’expression.
- La censure, ce n’est pas forcément pour notre bien, comme j’avais envie de l’espérer par rapport à l’histoire des Rohingyas.
- La plupart des gens ne se posent pas de questions, et n’ont pas envie de s’en poser. Le doute est une position inconfortable (« mais la certitude est absurde » ajoutait Voltaire).
L’hésitation exprimée dans l’article précédent supposait que la censure (d’appels à la haine en l’occurrence) était acceptable aux fins de protéger la cohésion sociale, l’ordre public et sauver des vies. Mais quand elle est employée à maintenir la population dans l’ignorance, à faire taire des points de vue alternatifs, la censure perd toute légitimité.
C’est quand il n’y a pas de débat, que l’on a de vraies raisons de s’interroger.