Est-il important, est-il raisonnable, que toutes les données produites soient conservées pour l’éternité ?
C’est ce que la plupart des utilisateurs attendent d’un service où ils déposent leurs données, mais la question mérite d’être posée dans un contexte de développement durable. Car cette conservation a un coût dans le temps qu’il faut bien couvrir d’une façon ou d’une autre. Compter sur des ressources infinies, ou pire, compter sur les générations futures, c’est commettre la même erreur que les pionniers du charbon et du pétrole.
De plus, cette conservation pose parfois des problèmes : on a senti le besoin, en Europe notamment, d’inscrire le « droit à l’oubli » dans la loi. Tout le monde (à l’exception de personnes publiques) peut demander la suppression de données le concernant, ou au moins leur déréférencement (puisque c’est par le référencement qu’elles sont accessibles).
Or, la nature même de PeerStorage, en reportant le coût du stockage de façon collective sur les utilisateurs, ramène cette question au premier plan.
Une piste de réflexion : une donnée doit « vivre » aussi longtemps qu’elle est consultée régulièrement. La définition du « régulièrement » tient dans une équation dont le choix peut être laissé aux soins de celui qui dépose la donnée et paie donc pour le coût initial de son stockage.